Enfermé toute la journée j'ai besoin de m'aérer la tête...
18h30. Pensant tout d'abord arpenter les rues au hasard je me ravise et décide d'aller squatter Place des Lices comme à mon habitude. Posé sur les marches, An Pierlé dans les oreilles et la clope au bec, j'observe le va-et-vient incessant des passants. Le retour des beaux jours remplit les terrasses et fait pululler les jeunes filles en fleur. Le soleil me fait de l'oeil et un vent léger caresse mon visage sans réussir à chasser la grisaille qui campe dans mon esprit. Les yeux dans le vague je ressasse mon passé, mes choix, mes doutes, mes actes manqués... J'ai besoin de ces moments là de temps en temps, seul face à moi-même. Demain tout ira mieux tu verras.
Je hais les couples. En cette fin d'après-midi ce n'est pas ce qui manque. Le seul fait d'en voir un marcher main dans la main et montrer tout cet amour dégoulinant me répugne. Aigri? Jaloux? Sans doute un peu des deux.
20h00. Fred, de retour du Printemps de Bourges, m'appelle en me disant "je suis là". Je lui répond "je suis las", jeu de mots insoupçonnable au téléphone mais ce n'était pas le but. Je le retrouve chez lui. Après m'avoir remercié de m'être aussi bien occupé de ses "tomates" nous nous faisons un resto (miam!) puis un bar (slurp!). Merci d'être.